L'Etat sait bien qu’il ne peut gérer seul à la multiplicité des situations personnelles compiquées. Depuis toujours, il s'appuie sur de multiples associations, dans lesquelles des bénévoles donnent de leur temps:
https://www.associations.gouv.fr/le-soutien-de-l-etat.html
LEVIERS
De fait, les Etats ne peuvent se passer d’une solidarité concrète, qui ne soit pas qu’un slogan. Comme les situations non prises en charge par les corps intermédiaires finissent par lui échoir, la plupart des États, cherchent, chacun à leur manière, à promouvoir la générosité individuelle et l'engagement social.
En France, les plus fragiles ont la chance d'avoir un Etat qui encourage cette générosité de manière très significative, en réduisant notamment l’impôt des personnes qui font des dons. Cette approche prolonge un bel héritage, qui reflète notre patrimoine culturel, spirituel et moral. Il traduit de manière forte cet idéal collectif qui a traversé les siècles, transcendé les régimes, et dépassé les courants de pensée.
Pourtant, malgré une politique d’incitation fiscale volontariste, la pratique du don reste finalement assez limitée : Les dons en France - Faits et chiffres
Pour ceux qui ont eu la chance d’expérimenter la joie du don, il y a ainsi un vrai intérêt à partager l’expérience que :
- Internet rend le don en ligne simple et rapide.
- l’incitation fiscale voulue par le législateur réduit considérablement le coût réel de cette générosité.
Inciter son entourage au don contribue directement à aider les personnes soutenues par les associations. Les petites vidéos Youtube et les pages de ce site illustrent ce qu’il est possible de faire.
PAR EXEMPLE :
A l'occasion de Noël, un bailleur solidaire donne habituellement 100€ à une association.
Au lieu de faire lui-même ce don, ce bailleur propose à un locataire solidaire une réduction de loyer de 100 €, et propose à ce locataire d’utiliser ces 100 € pour faire un don à une association.
C’est donc le locataire qui bénéficie de la réduction fiscale. L’espoir étant que le jour où ce locataire sera sollicité par une association, il se rappelle à quel point donner est aujourd’hui facile. Et combien le montant réellement donné est en réalité très réduit. Par ailleurs, le bailleur crée une vraie relation avec le locataire, lequel constate que le loyer qu’il paye chaque mois permet d’aider.
AUTRE EXEMPLE :
L'un de vos proches n'est pas familier du fait de donner à des associations. À Noël, vous lui faites un présent d'usage en lui proposant de l’employer à aider l’association de son choix. Le pari est le même : qu'il s'approprie à terme cette expérience de la simplicité, du coût réduit et de la joie du don.
AUTRE EXEMPLE :
Proposer à un artisan de nous facturer davantage et de donner la différence.
AUTRE EXEMPLE :
Louer une chambre de sa résidence principale à un étudiant, et proposer à ses parents d'aider une association en contrepartie.
EVIDEMMENT...
… économiquement parlant, cette approche n’a aucun intérêt. Elle n’a de sens que lorsque la priorité est bien de donner et d’y inciter. C’est la démarche des bailleur solidaires, mais aussi des prêteurs solidaires qui permettent de trouver des solutions à des indivisions compliquées, de gérer des saisies immobilières, de réaliser des rénovations solidaires, etc. Mais dans le même esprit, quantité d’autres petites incitations toutes simples peuvent être imaginées, chacun à sa mesure, chacun dans son domaine, chacun avec son entourage.
Le nombre des belles initiatives cherchant à répondre aux besoins des plus fragiles rappelle combien il serait illusoire pour des citoyens de tout attendre de leur Etat. Le législateur en est d’ailleurs le premier convaincu. C’est tout l’enjeu de contribuer, à notre petit niveau, à relever les défis de la solidarité.
